June 14, 2008

Artist – Song title - Album title - Year - Record label

Killing The Dream - Rough draft (an explanation) - In place apart - 2006 - Deathwish
Just Went Black - Scars define me - Tides - 2005 - New Age, Assault
The Force Within - Love is a dead language - Split with Tackleberry - 2006 - Good Boys
The Distance - Dig yourself out - Your closest enemies - 2003 - Bridge Nine
Scold - Fist held high - Split with Vengenza - 2008 - Kawaii, Hidden Value
Vengenza - Decepciones - Split with Scold - 2008 - Kawaii, Hidden Value
Ignite - In my time - In my time - 1994 - Lost & Found
Ignite - Black light - In my time - 1994 - Lost & Found
Soul Control - Touched by fire - Involution - 2008 - Rivalry
Blacklisted - 3800 (we’re unstoppable) - Our youth is wasted - 2007 - Stillborn
Donnybrook - Check your chest - Lions in this game - 2006 - Hand Of Hope
Guns Up! - Outlive - Outlive - 2006 - Reflections
Outbreak - You made us sick - You made us sick - 2004 - Bridge Nine
Modern Life Is War - The motorcycle boy reigns - Midnight in America - 2007 - Equal Vision
Lighthouse Project - Director’s cut - Navigate by heart - 2006 - Combat Rock
Rise And Fall - The void - Into oblivion - 2006 - Reflections
Justice - Elephant skin - S/t - 2005 - Lookin’ Out
Justice - Unsure - Escapades - 2007 - Reflections
Justice - Live and learned - Live and learn - 2008 - Powered
Brightside - Crossfire - Punchline - 1995 - Lost & Found
Losing Streak - Losing sight - Cracked - 2007 - Not Just Words
Justice - Push it to the edge - Escapades - 2007 - Reflections
Restless Youth - Light up ahead - Light up ahead - 2006 - Complete Control
Teen Idles - Sneakers - First demo tape - 1980 - Dischord
Stop At Nothing - Purple rain - Legends never die - 2007 - Positive And Focused
No Turning Back - Take control - Damage done - 2004 - GSR
Knuckledust - Fear is the enemy - Universal struggle - 2003 - GSR
Dirty Money - Dead man shoes - S/t - 2007 - Dead And Gone
Kickback - Ressurect - Cornered - 1995 - Hostile
Fat Society - It justify the end, part one - Through the pain I suffer with a smile - 2002 - Disagree
Six Ft Ditch - Intro… Six Ft. Ditch - Faces of death - 2003 - Rucktion
Hell Burns Away - My hope, my will - The vehemence of the speech - 2005 - Autoprod
Strength For A Reason - Fearless - Sampler 2008 - 2008 - Autoprod

Burning Heads

Les Burning Heads sont au punk rock ce que le camembert est aux fromages, un produit de qualité qui s'exporte. Récemment en tournée en France et en Europe avec The Adolescents, nous les avions rencontré à l'occasion d'un concert à Caen avec The Elektrocution et Ravi en 2008 pour un set mélangeant punk rock et titres dub. Ils n'ont pas chaumé depuis al réalisation de cette interview, un nouvel album, Spread the fire, et un split 6 titres avec The Adolescents sont sortis sur Opposite Prod.

Comment en êtes-vous venu à la musique, et plus particulièrement au punk rock ?

THOMAS : J’y suis arrivé en seconde, je me suis fait brancher par les mecs de Komintern Sect pour jouer de la batterie, j’avais pas de batterie et je ne savais pas en jouer… C’est comme ça que je suis venu à la musique.

PIERRE : Moi j’avais un grand frère qui faisait de la basse dans un groupe de punk et il m’a amené à des répètes et des concerts.

Comment était l’ambiance à l’époque ? Il y avait du public pour les premiers concerts des Komintern Sect ou DDT ?

THOMAS : Au début y’avait pas beaucoup de monde, il y avait quelques amis de Blois et d’Orléans. C’était vraiment un truc entre nous mais il y avait un bon accueil parce que c’était nos potes et ils étaient contents. On jouait comme des merdes, ca ressemblait à rien mais on était content et les gens pour qui on jouait aussi.

PIERRE : Avec DDT on a commencé en allant aux concerts des Komintern en spectateur quand on était gamin. Ce qui était important pour nous dans ces concerts c’est que ça se prenait pas la tête, le groupe jouait, peu importe la qualité du son, on était là pour passer du bon temps. On s’amusait et on s’est dit pourquoi pas nous.

Ca a commencé en quelle année DDT ?

PIERRE : C’était en 1987.

THOMAS : DDT a commencé pratiquement en même temps que les Burning Heads. Les Burning ont commencé avec un autre chanteur que Pierre et un autre bassiste que JB. Pierre, JB et son frère étaient dans DDT. Ca un peu évolué en parallèle et au moment où le chanteur des Burning s’est barré on a débauché Pierre de DDT.

PIERRE : J’ai fait les deux groupes pendant un an ou deux, jusqu’à ce que le batteur de DDT s’en aille.

THOMAS : Ensuite en 1993 quand le premier bassiste des Burning est parti on a débauché JB de DDT. On peut dire que DDT était un groupe qui avait de très bons éléments mais qui ne tenait plus, donc on a pioché dedans les bons éléments.

Les Burning ont donc commencé en 1987 avec la fin des Komintern ?

THOMAS : Oui Komintern ont fini en 86/87 et les Burning ont commencé après.

Quelles influences musicales aviez-vous quand vous avez commencé ?

THOMAS : A l’époque on écoutait du punk anglais, Discharge, les Ruts, les Clash, GBH… Avant on écoutait de la oi! avec les Komintern mais quand ça m’a saoulé et qu’on a arrêté le groupe j’en avais un peu marre de la oi. Du coup on s’est orienté plus vers des classiques punk d’avant la oi! ou soit des trucs un peu punk australien, voire même rock’n’roll australien. On était fan de Radio Birdman, Celibate Rifles, des New Christ, les Saints…

PIERRE : Et au même moment où les Burning commençaient à jouer il y a eu des groupes comme les Hard Ons, Dag Nasty, Bad Religion qui arrivaient.

Du coup vous êtes le premier groupe de « skatecore » français ?

THOMAS : Non non il y en avait d’autre avant.

PIERRE : A l’origine des Burning ça ne l’était pas du tout en fait.

THOMAS : Dans les Burning, avant que Pierre et JB ne rejoignent le groupe, j’étais le seul skateur, les autres ils s’en branlaient. C’était plus entre les Saints, le rock australien, les Buzzcocks, les Undertones. Au même moment y’a tous les trucs de Dischord, autre que Minor Threat, qui ont commencé à sortir, Soulside, Dag Nasty, Scream et ça nous a tout de suite branché. Avec Pierre qui arrivait à ce moment, on a pris une tournure vachement plus punk rock avec un côté assez punk rock américain.

Et à cette époque vous commenciez à intégrer des sons reggae, dub ?

THOMAS : On aimait ces styles là mais on ne souhaité pas les incorporer. Moi je sortais de la oi! donc mon style musicale n’était pas spécialement « technique », mes amis n’étaient pas non plus des virtuoses. On essayait de faire bien, de faire le style qui nous plaisait.

Comment se sont passés vos concerts ?

PIERRE : A l’époque les groupes se souciaient peu de la qualité sonore, ils faisaient avec ce qu’ils avaient. Les sonos dans les salles et dans les bars étaient à l’arrache mais ça marchait quand même. Tout était prétexte à faire la fête et à organiser un concert. Avec le temps c’est devenu beaucoup plus confortable au niveau des conditions pour les groupes mais ce n’est pas forcement un gage de qualité, tu peux avoir des groupes qui se cachent derrière le matériel…

THOMAS : C’était un peu le grand chaos mais c’était bien, il y avait beaucoup moins de règles que maintenant et on a tous bien profité de cette espèce de zone de liberté qui nous était offerte. On pouvait jouer et faire nos premières armes dans les bars, on en a fait plein et ça nous a aidé à nous sentir à l’aise sur scène.

PIERRE : Dans certains bars il faillait pousser le flipper et le patron du bar ne comprenait pas pourquoi. Il voulait qu’on fasse trois sets pour que les gens puissent aller boire au comptoir de temps en temps ! On lui a expliqué qu’on ne faisait pas du balloche et qu’on allait le faire en une seule fois, d’ailleurs il aurait peut être pas voulu qu’on y retourne après ! Quand un des slammeurs arrivait dans la vitre du flipper, il était plus très chaud…

THOMAS : Oui des traces de chaussures dans les plafonds ou des faux plafonds retournés il y en eu… A Orléans y’a toujours eu une bonne ambiance dans la scène, tout le monde se retrouvait dans les concerts, le groupe qui venait de jouer devenait le public et inversement. Il y a toujours un bon soutien à Orléans pour les nouveaux projets. La scène était bien compact, solidaire et même si certains étaient plus garage, d’autres plus rock australien, punk hardcore etc. il y avait quand même un tronc commun à tous ces gens là.

PIERRE : De toute façon il n’y avait rien, le tronc commun c’était qu’il y ait un groupe sur scène et qui envoie.

THOMAS : Et si ça jouait fort, si ça jouait vite il y avait beaucoup plus de réception.

PIERRE : Si c’était sincère c’était gagné.

THOMAS : Et vraiment le public allait des mecs de 50 ans à ceux de 15 ans. Les vieux de temps en temps faisaient des cassettes aux jeunes pour les éduquer. On a eu des mentors à Orléans, des mecs qui ont vraiment fait notre éducation musicale.

PIERRE : Des mecs qui ont passé leur vie, et même maintenant, sans permis, sans voiture, sans enfant, sans rien, juste avec des disques et des concerts, des listes dans leur poche avec éventuellement des achats qu’ils pourraient faire.

THOMAS : On passait nos dimanche après-midi à onze avec une sono et lui il ne disait qu’une seule chose dans l’après midi : « écoutes ça ».

PIERRE : Là y’en a un qui a 60 balais, il a pensé un truc, il est à la retraite, il va monter un magasin de disques. Il va enfin pouvoir faire ce qu’il a envie.

THOMAS : Mais lui son magasin de disques s’il met sa liste de disques sur le net, c’est bon il est richissime…

PIERRE : Là les deux gars qu’on connaît, Angry et Michel Rose, ils ont rien renié. Ils ont toutes les époques chez eux, quand ils écoutaient du punk, après de la new wave anglais, du hardcore, du speed metal, du trash, garage sixties, ils ont tout mais ils ont rien renié. Ils portent pas sur eux un style particulier.

THOMAS : Il y avait un coté petit apprenti qui vient voir le grand maître et qui fait son éducation. Ceux qui n’avaient pas la chance d’avoir un mentor ou un grand frère branché avaient moins de chance de découvrir un truc intéressant. Maintenant grâce au net tout le monde dans sa chambre au fond de la campagne la plus reculée peut avoir toutes ces informations. Maintenant est-ce qu’il en profite autant que nous on en a profité à l’époque je sais pas. Si quelqu’un est en demande de sons ou de nouveautés il pianote sur internet et il a tout ce qu’il veut. A l’époque on passait l’après midi chez ces mecs là et on repartait avec une compil cassette avec tous les tubes.

Ces mecs là n’écoutaient que du rock’n’roll ?

THOMAS : Ouais ils sont à fond rock, ces deux mecs là qui ont plus de 50 ans ils traversaient la France pour des concerts de 50 personnes. Ils allaient souvent en Belgique pour des gros festivals hardcore, ils étaient fans des trucs straight edge alors qu’ils l’étaient pas du tout, ils allaient voir des groupes sur scène qui avaient 15 ans et eux auraient pu être leur grand-père mais ils regardaient ces concerts avec une espèce de fraicheur, « je suis prêt à tout absorber et je me prends tout dans la gueule ».

Et ils vous en apprennent encore ?

PIERRE : J’ose même plus aller chez eux parce que je suis abreuvé de tout un style que je ne connaissais pas, de noms de groupes que je n’imaginais même pas. Le mec il est un peu comme un bon disquaire, c’est « ah tiens tu aimes ça, alors il faut que t’écoutes ci et ça… ». Il te sort des trucs, tu pleures ! On repart à chaque fois avec des compils cd maintenant.

Ca a influencé les Burning Heads tout au long de votre carrière ?

PIERRE : Oui mais ce qui nous a influencé surtout c’était de voir ces groupes sur scène réaliser ça, le prendre dans la gueule pour de vrai, pas juste écouter un disque. L’essence même du truc c’est la rencontre dans la salle, partager ça, prendre le son en direct, pas de chichis, pas de faux semblants. C’est ce qui fait qu’on est encore là maintenant.

Au niveau de la musique des Burning Heads, chacun des membres à apporter sa pierre à l’édifice ?

THOMAS : Quand Pierre est arrivé ça a pas mal changé, une voix ça compte beaucoup dans un groupe, ça nous a permis de changer de registre. JB a apporté un peu plus de niak au niveau de la basse. Fonfon (guitariste de 2001 à 2005) a aussi apporté des influences quand il était là, Mikis aussi (guitariste du groupe depuis 2005). Disons qu’on ne voit pas de différences énormes car le travail des Burning ca c’est toujours fait à quatre et quand il y a une nouvelle personne qui arrive les autres sont déjà là depuis longtemps. Les influences du nouveau se mélangent aux autres et c’est bon. D’un album à l’autre avec de nouveaux arrivants il n’y a pas eu d’énormes différences.

PIERRE : Ce qui est profitable c’est qu’à chaque fois tu te remets en question. Tu remets tout à plat et le mec qui arrive a un regard neuf qui vient de l’extérieur et ça permet d’améliorer certains trucs dans le groupe.

Comment êtes-vous venu à faire un album reggae ?

PIERRE : C’est parti d’un copain à nous qui organisait des soirées à Orléans un peu électro, break beat, jungle, live performance etc. et il nous a proposé, dans le cadre d’une de ces soirées, de faire ce qu’on voulait. Il savait qu’on mixait et qu’on écoutait de la jungle, qu’on avait mis des morceaux reggae sur les albums précédents et il nous a proposé de faire ce qu’on voulait à cette soirée. Il nous a dit « vous pouvez même ne pas appeler ça les Burning Heads mais vous pouvez expérimenter ce que vous voulez ». Il nous donnait une heure pour jouer. On s’est pris au jeu, on a fait des répètes pendant 15 jours et on a fait les morceaux de Opposite. Sur l’affiche on lui a dit de ne pas changer le nom puisque c’était nous, on a essayait de prévenir nos potes pour leur dire qu’on n’allait pas jouer du punk rock ce soir là. Nos potes qui étaient là ce soir là nous on dit « mais les gars ce n’est pas du reggae, ils sont biens ces morceaux là, pourquoi vous les sortaient pas ? ». Du coup on a démarché pour sortir l’album sous le nom des Burning Heads.

THOMAS : Ca faisait longtemps aussi qu’on mettait un ou deux morceaux reggae sur les albums précédents et ça ne nous dérangeait pas de faire un album reggae. Disons que les morceaux qu’on mettait sur les albums avant était des jokers pour s’aérer l’esprit. On venait finir de composer un album punk rock et on allait se faire plaisir aussi en se mettant dans une situation différente et pour rajouter un truc qui ferait contraste sur l’album. Au bout d’un moment on s’est dit qu’on se sentait assez bien dans ce style et que c’était un peu frustrant de faire qu’un seul morceau. On s’est demandé qu’elle était notre vision du reggae, nous punk rocker. On en écoute tous, peut être qu’on ne l’a pas digéré de la même façon et qu’on ne va pas le ressortir de la même façon.

PIERRE : On a gardé les messages revendicatifs du punk rock et de certains groupes reggae, on n’a pas mis de « Jah ramasse ta ferraille », pas de perruques et pas de fausses dreadlocks.

THOMAS : C’était vraiment une expérience : on aime tous ce style et à quoi il va ressembler si on le joue ? Il y avait l’envie de faire un truc nouveau, l’envie que ce truc nous permette de nous retrouver dans des concerts différents, il y avait tout cet attrait de la nouveauté et à aucun moment on s’est dit que le public allait faire la gueule ou qu’on allait se couper d’une partie de nos fans qui vont crier à la trahison, on y a même pas pensé.

PIERRE : Ce qui est bien avec cet album c’est qu’on a pu aller jouer dans des concerts où jamais on aurait pu aller avec les Burning version punk rock. On est tombé sur des gens qui ont une autre vie et les concerts avaient une autre atmosphère.

Et comment est venu Opposite 2 ?

PIERRE : Avec le temps on se sentait un peu plus libre en fait et comme on est tout seul, qu’on a notre propre label on fait ce qu’on veut.

THOMAS : Mikis aussi voulait participer au projet. Il avait déjà fait quelques sons sur le premier Opposite en tant que backliner mais il voulait apporter ses talents de guitaristes à ce projet. Nous aussi on en avait envie parce qu’on trouvait qu’on avait abordé qu’une certaine partie du reggae, j’entends le reggae et toutes ces déclinaisons jusqu’à la jungle et le dub. On avait abordé avec le premier Opposite qu’une partie de ce qu’on aimait, et là le deuxième Opposite nous permettait d’élargir encore et de pouvoir encore montrer ce qu’on avait aussi aimé dans le reggae. En même temps il y a eu l’arrivée dans la scène dub de groupes qui se sont un peu « rockisés » et ces nouvelles sonorités dans le dub nous donné encore plus envie d’y mettre notre côté punk. C’est pourquoi, à mon avis, dans le deuxième Opposite il y a un peu plus de guitares distordues. Ce deuxième album a un son plus urbain, moins soleil, moins clin d’œil à la Jamaïque. Le premier n’est pas du tout jamaïcain mais il y avait quelques petites références mais là dans le deuxième il y en a beaucoup moins.

PIERRE : Quand tu sors un disque comme ça il faut savoir en parler. Pour le premier Opposite, on en a très mal parlé et pas mal de gens n’ont pas voulu l’écouter puis sont tombés dessus par hasard et ont fini par l’aimer. Certains sont venus nous voir en nous disant que c’était leur album préféré des Burning, qu’il était vraiment punk et qu’on aurait pu en parler en tant que tel. Nous on disait juste que c’était différent de ce qu’on faisait d’habitude, ça s’est plus reggae, mais entre guillemets, et tout le monde disait mais non c’est pas du reggae c’est votre meilleur album ! Du coup on a fait un deuxième album beaucoup plus facilement et le fait de l’appeler Opposite 2 permettait que les gens soient moins perdus.

THOMAS : Les gens se disaient ça va être la même chose que le premier mais nous on voulait montrer que ça avait un peu évolué par rapport au premier.

PIERRE : Sur les 60 dates qu’on fait cette année, il y avait peut être une quinzaine d’organisateurs qui savaient pas qu’on faisait du punk rock et qui croyaient qu’on allait faire du reggae toute la soirée.

Lors d’un concert, vous vous adaptez en fonction de l’ambiance ?

THOMAS : On a joué à Morlaix la semaine dernière, ça commencé un peu tôt, il y avait pas beaucoup de monde. Les gens qui s’étaient pointés n’avez pas l’air d’être ici pour du punk rock alors on a commencé le concert avec du reggae. On a fait ¾ d’heure de morceaux reggae et on a vu que y’en avait qui commencé à dodeliner et qui piaffer d’impatience en attendant la distorsion donc on a redémarré un concert après beaucoup plus punk où le reggae n’était plus que des petits passages.

PIERRE : Dans l’ensemble c’est un concert punk rock à fond la caisse avec des interludes reggae au 7ème morceau, après tu en as deux autres au 14 et 15. Tout le reste c’est du punk rock et ça se termine par des morceaux reggae.

THOMAS : Si par exemple dans le cadre d’un festival dub ou d’un concert avec High Tone, Zenzile, Meï Teï Sho on affiche notre couleur Burning qui ressemble le plus à cette date. Donc on s’est retrouvé à certaines occasions à jouer que des morceaux de notre reggae. On va faire une tournée en Allemagne bientôt avec que des dates reggae. On avait déjà tourné d’autres fois là bas avec plusieurs tourneurs punk rock mais il y en a un qui a beaucoup aimé Opposite 1 et 2 et qui nous fait tourner que sur cette version là.

Vous êtes ouverts à tout visiblement et sortir des clichés punk rock ne vous dérange pas, non ?

THOMAS : Oui parce que tu peux trouver du punk partout. On a fait une tournée avec Alif Sound System, ils étaient super punk dans leur démarche. C’était encore plus le chaos qu’avec les Burning. Quand on a joué avec High Tone, ils ont tous une culture ou un passif punk. A aucun moment il n’était surpris ou saoulé par ce qu’on faisait tous les soirs.

PIERRE : Quand on faisait des reprises à la fin du set avec les Burning, les gens de High Tone connaissaient ces références et venaient pogoter devant parce qu’ils sont fans.

THOMAS : Ca se terminait avec NRA et High Tone qui reprenaient un morceau des Dead Kennedys. On était très contents. Les gars de NRA qui font du punk rock sans aucun skank dans leur morceau étaient très contents de jouer avec les Burning qui présentaient deux aspects et High Tone qui présentaient un gros dub super urbain et mental. Dans tous les projets qu’on essayait d’aborder on a été instinctif, en se décidant rapidement et en envoyant de la façon la plus simple tout ce qu’on a dans les tripes.

PIERRE : Dans la playlist qu’on fait tous les soirs on a gardé que des extraits des trucs les plus simples, les plus tendus, les plus vénères jusqu’aux morceaux vraiment dub, vraiment posés.

THOMAS : C’est parce qu’on aime bien les Bad Brains.

C’est en partie dû aux Bad Brains que vous avez fait ce mélange punk et reggae ?

THOMAS : C’est les Clash surtout. Les Ruts aussi, ils ont été capables de traiter des morceaux rock de façon dub et de traiter des morceaux dub de façon rock. Ils ont tout compris avant l’heure, ils ont fait de la new wave avant l’heure. Donc le jour où on s’est dit que notre niveau technique nous permettait presque d’avoir les mêmes ambitions, on ne va pas s’en priver. On a jamais voulu laisser tomber notre coté punk rockeur sur les morceaux reggae ni l’amateur de reggae quand on s’attaque à des morceaux punk rock.

PIERRE : C’est vachement plus physique les concerts de punk rock. Tu finis en sueur, le t-shirt trempé, plus de gorge. A un concert reggae on peut presque se parler entre les morceaux. Tu finis t’es tout sec, c’est vraiment étrange la différence, c’est plus intimiste.

Avez-vous envie d’essayer d’autres styles musicaux avec les Burning ?

THOMAS : Non, je ne pense pas. On a essayé la country ça marche pas, le rockab non plus, le zouk c’est pas la peine, le surf non plus.

PIERRE : On va essayer de s’accorder en Fi.

THOMAS : Y’a des styles que j’aimerais bien aborder avec les Burning mais on en est pas capable. J’aimerais bien mettre quelques mosh part. Ce qu’on peut faire c’est essayé d’aller un peu plus loin dans le punk rock, y’a tellement de différentes écoles.

PIERRE : Moi j’ai rêvé qu’on avait fait un album en français.

THOMAS : Après il s’est pincé, il s’est réveiller et a vu que ça n’existait pas, que c’était qu’un rêve.

Vous n’avez jamais vraiment essayé de chanter en français ? Les Vulgaires Machins avec qui vous avez sorti un split s’en sorte pas trop mal.

THOMAS : Sur l’album Bad time for human kind y’a le morceau All life qui a longtemps était un morceau instrumental. Pierre a essayé plein de trucs : chanter en français, déclamer des poèmes en français… Pierre a beaucoup de coups de génies mais là s’en était pas un du tout.

Pratiquement aucun groupe de punk rock français ne chante dans leur langue. Est-ce parce que l’anglais est une langue plus facile à chanter ?

THOMAS : Oui c’est un peu un blocage parce qu’au début tous les groupes qu’on écoutait chantaient en anglais. A l’époque les groupes qui nous intéressaient vraiment ne venaient pas de France. Pour nous c’est un peu la marque de fabrique ; si on aime bien ce punk rock c’est aussi parce qu’il était chanté en anglais et qu’il était loin de l’alternatif français qui nous faisait chier à l’époque. C’est aussi une solution de facilité.

PIERRE : Le punk rock basique qui chante en anglais c’est comme la connerie c’est international.

THOMAS : Même à écrire c’est plus facile. Tu peux être un peu plus facilement démago et tomber dans la banalité en ayant l’impression que ça fera un super truc en anglais. En français faut vraiment que tu te casses le cul. Donc on est des fainéants et on fait ça en anglais.

PIERRE : Avec très peu de mots tu exprimes une idée en anglais. Quand ça joue vite c’est plus facile. On se creuse quand même pour écrire les textes. Quand j’étais gamin je passais du temps à déchiffrer du AC/DC, les Clash…

THOMAS : Il n’y a pas grand-chose non plus en France chanté en français qui nous touche vraiment. Le dernier album des Nevrotic Explosion sonne pas mal par exemple.

Il y a des groupes qui alternent français et anglais aussi.

THOMAS : Ouais ça se faisait, ça se fait encore. C’est l’influence Jean-Claude Van Damme. Les mecs ils sont un peu dans le prospecting et le writting. Ils écrivent des mots avec des pencils sur des bouts de paper et mélangent facilement français et anglais. Mais non on est plus influencé par le Van Damme californien que le Van Damme belge. Nos influences c’est le acting, le forgetting de tout le reste.

Vous avez été signé sur Epitaph Europe pour des albums ?

THOMAS : Oui à un moment Epitaph voulait sortir autre chose que les productions américaines alors ils ont créé leur écurie européenne. On avait le nom Epitaph qui est assez vendeur et surtout tout leur réseau de distribution en Europe. Après il y avait rien à voir avec la boîte américaine, nous ce n’était pas une ambition américaine. Pour notre terrain d’action à nous qu’était l’Europe où on traversait péniblement les frontières, ça nous a donné un gros coup de pouce. Le but des Burning c’est de faire des disques pour faire des concerts et là d’un seul coup on faisait des disques sur un label qui nous permettait de faire des concerts plus loin qu’à l’accoutumé.

Vous tourner toujours en Europe grâce à ces contacts ?

THOMAS : Ouais toujours. Après l’épisode Sony par contre la promo a été super bien faite en France et on s’est un peu coupé de l’étranger. Tous les gens qui nous avaient vu avec Epitaph nous voyaient maintenant avec Sony et vu que c’était des réseaux Do It Yourself, indépendant et en marge ils avaient un peu de mal.

PIERRE : Les gens voulaient les concerts, on continuait de tourner à l’étranger mais il n’était pas question de vendre de disques avec l’étiquette Sony lors des concerts. Ca se passait très bien avec les orgas et le public mais l’image de major qu’est Sony ne passait pas du tout. Pourtant en allant chez Sony on est tombé sur Patricia Bonneteau qui avait vraiment un coté rocker et qui nous a aimé juste pour ce qu’on était, qui ne nous a jamais donné de directives et qui nous a laissé libre. Cette personne s’est ensuite fait virée de Sony et quand le directeur d’un label se fait virer tu te demandes où tu es… On a donc posé la question à Sony et ils nous ont dit gentiment qu’ils nous aimaient bien et qu’ils ne voulaient pas nous faire de mal, qu’ils nous rendraient les disques qu’on avait fait chez eux et qu’il valait mieux qu’on vole de nos propres ailes plutôt que de traîner dernière nous cette image de major ; ils avaient raison.

Après vous êtes allé sur Victory records ?

PIERRE : Oui. La même personne qui nous a fait signer sur Epitaph a été embauchée chez Victory et a glissée notre nom à quelques oreilles…

Et comment se sont vendus les albums aux Etats-Unis ?

PIERRE : On a eu un succès d’estime avec cet album. Il y a plein de fanzines américains ou des musiciens qui nous envoyaient des messages disant que cet album est bien mais ça s’arrêtait là. De toute façon il n’y a aucun crédit pour un groupe français faisant du punk rock californien là bas, ils ont déjà plein de groupes dans le style. Le seul truc qui pourrait être aguicheur pour les Etats-Unis serait un vrai groupe de punk français, un groupe typique, genre punk oi! des années 80 comme les Komintern Sect. Ca leur fout carrément la quiche ça.

THOMAS : Peut-être que notre version du reggae aurait pu leur plaire aussi. Ils sont un peu bloqués sur l’Angleterre des débuts, ils adorent ça. Genre Tim Armstrong qui sort un truc avec The Aggrolites comme backing-band. Il y a les mecs qui ont fait Sublime aussi et Long Beach Dub Allstars… y’a pas mal de bons trucs. Donc ouais peut être que notre couleur reggae, punk rock anglais des origines pourrait plaire aux américains.

PIERRE : Encore une fois il y a plus de touches avec l’album Opposite aux Etats-Unis qu’avec le reste.

THOMAS : Les petits jeunes ont trouvé ça nouveau, le coté reggae a plu, et les vieux ont trouvé qu’il y avait un coté nostalgique avec pleins de références. Ca a touché deux générations, pas de la même façon, mais toutes les deux dans le bon sens.

On parle des Etats-Unis mais vous avez déjà joué en Angleterre ?

THOMAS : Ouais ça joue, dans des petits pubs, dans des arrières salles de pub, ça fini à boire du thé chez la mère de l’organisateur dans un salon en velours violet… Les décors sont digne d’Orange Mécanique, le mauvais goût est au rendez-vous et la franche camaraderie, la bonne humeur et le fish’n’ship sont de rigueur donc on est content ! Les gens aiment bien la voix de Pierre, ils trouvent qu’il y a un coté un peu Ruts. On a un bon accueil en Angleterre, comme quasiment partout.

La date la plus loin c’était où ?

THOMAS : Ca devait être Seattle. Quand on a enregistré Escape on a fait quatre dates à Los Angeles et une à Seattle.

Ca vous fait quand même quelques dates aux Etats-Unis, c’est pas mal.

THOMAS : Ouais mais c’était juste pour la gloire.

Mais là par contre si tu reformes les Komintern tu pourrais jouer à New York et partout.

THOMAS : Si on reforme des Komintern on peut jouer partout ouais… Tout le continent nord américain veut bien de nous. Là il y a quelqu’un qui nous a proposé une tournée de dix jours au Québec.

Et les Komintern, on en parle depuis tout à l’heure, tu n’as pas envie de les reformer ?

THOMAS : Si j’aimerais bien, avec le chanteur on rigolerait bien.

D’autant plus qu’en ce moment on voit plein de reformations, même si elles sont souvent critiquées.

THOMAS : Oui mais on n’a pas envie de faire comme tout le monde justement. En plus rare sont ceux qui arrivent à se reformer en donnant aussi bien, voire mieux qu’avant, sans que le coté intérêt et « je veux rechopper mon heure de gloire » ou « je veux toucher l’argent que j’ai pas eu avant » apparaissent. Si ce coté là arrive à ne pas apparaître c’est bien, mais c’est rare… On a vu The Adolescents et Gorilla Biscuits c’était bien par contre.

Pierre tout à l’heure me parlait de dates que vous alliez faire avec The Adolescents justement.

THOMAS : Oui, on va faire quatre dates avec eux fin juin, on est hyper content. On a déjà fait une date avec eux en décembre à Genève. On s’entend bien avec eux, ils jouent aussi bien qu’avant, c’est aussi beau, on est très content d’y aller.

Qui écrit les paroles dans les Burning ?

THOMAS : C’est Pierre et moi qui écrivons les textes. Mikis écrit aussi parfois. On se fait des petits brainstorming de temps en temps avec l’ensemble du crew où chacun apporte une petite phrase. On a essayé d’autres méthodes aussi, en arrivant avec un texte déjà tout préparé, en arrivant avec des birbes de textes qu’on complète avec les autres. On fait tourné un instrumental et Pierre case du charabia en anglais. Après on essaie de mettre des vrais mots sur cette espèce de mélodies et les éventuelles sonorités. Il y a pas une règle spéciale dans la compostions des Burning, c’est le chaos comme tout le reste.

En plus des Burning Heads, vous avez aussi un label, Opposite Prod. C’est toi Pierre qui est à l’initiative de ce label ?

PIERRE : Moi j’ai rien créé, c’est comme les Burning : sans les autres, tu peux être sur scène en train de gueuler ça ressemblera à rien.

THOMAS : Disons que c’est arrivé à un moment où on avait plus de label et où les Uncommonmenfrommars étaient sur la même boîte de tourneur que nous. Le tourneur c’était dit que ça serait bien de faire un plateau Unco/Burning et nous dans notre tête tout de suite on s’est dit un concert c’est bien, si y’a un disque en guise de carte de visite, ca sera mieux à défendre sur scène. On s’est dit alors pourquoi ne pas démarrer notre label, Pierre en avait envie depuis très longtemps, là c’était le moment. On a alors commencé avec un split pour marquer le coup de cette grosse tournée. Peut-être que ce split sera le premier et le dernier disque d’Opposite, mais au moins cette tournée aura un véritable sens. Tout ça collait bien et donnait envie. C’était excitant aussi pour des artistes comme nous qui étaient pris en charge à 100% par des maisons de disque de se retrouver dans cette situation. On est arrivé à l’épisode Sony où on était producteur de tous nos trucs et ou Sony n’était que distributeur, fabriquant et promo. Donc on est passé d’un contrat d’artiste chez Epitaph à un contrat de licence chez Sony et là on passait à plus de contrat du tout puisqu’on était les PDG Burning qui signent les ouvriers Burning.

C’est le statut idéal pour vous ?

THOMAS : C’est idéal mais c’est super relou parce que tu as tout qui repose sur tes épaules, c’est super jouissif parce que tu as tout qui repose sur tes épaules. Tu fais ce que tu veux donc c’est un peu chaotique mais c’est super plaisant. Il y a pleins d’avantages et d’inconvénients mais les avantages que ça procure font passer les inconvénients.

PIERRE : Grâce à l’outil internet qui nous permet de connaître les tarifs de fabrication des albums on peut gérer ça plus facilement. On n’aurait pas fait ça il y a quelques années où il fallait appartenir à un réseau pour avoir accès à tout ça. Comme le cd est révolu on finira peut être par poser des trucs gratos sur le net. Si c’est un moyen pour nous de faire des concerts peut-être qu’on finira comme ça.

THOMAS : En tout cas, fort de toutes nos expériences passées, avec la maturité et avec cette situation sans label, on s’est dit que c’était peut-être l’heure et qu’on était capable de le faire. Jusqu’ici on est très content et on aimerait bien être encore plus riche pour être capable de dépenser tout cet argent et nous re-rendre pauvre mais en ayant signé plein de groupes. Là on a signé Trouble Everyday, Gravity Slaves et Ravi ; on est hyper content, ça se vend petit à petit. C’est pas ça qui a permis de ramener de l’argent très rapidement dans les caisses, ce n’est pas ça qui a permis à l’asso de maintenir aisément la tête hors de l’eau mais à aucun moment on regrette. On a l’argent des concerts des Burning pour alimenter le label, l’argent de la vente des disques des Burning qui alimente tout ça donc c’est tout ça qu’on a de moins dans les poches donc ça peut être considéré comme un inconvénient mais c’est en même temps jouissif de se dire qu’une petite partie de cette infime pouvoir qu’à les Burning peu servir à d’autres. Sans vouloir se passer la brosse à reluire et dire « on est les parrains etc. » on se fait plaisir parce que ces groupes font de la musique qui nous plait et qu’avec nos petits moyens on peut les aider.

PIERRE : Dans cet état d’esprit il y a des groupes qui veulent être sur Opposite, en finançant eux-mêmes la fabrication et la distribution de façon à ce que ca coute rien à Opposite mais qu’ils puissent faire partie de l’écurie. C’est royal. Baxters devraient faire ça. C’est un groupe de la banlieue orléanaise et qui ressemble un peu à Unsane. Ravi et Gravity Slaves qui veulent sortir un split vont aussi payer la fabrication. On a un petit local de répète qui c’est transformé en home studio. Ils sont venus enregistrer gratos et ils payent leur communication.

Et vous comptez sortir des albums au format vinyl ?

PIERRE : On veut faire Opposite 1 et 2 en cd parce qu’il y en a plus, on veut les faire en vinyl aussi. On devrait sortir Ravi et Gravity en vinyl. On voudrait ressortir des albums des Burning aussi, c’est pour ça qu’on avait monté le label aussi.

Vous avez tous les droits sur les albums des Burning ?

THOMAS : On a tous les droits de certains albums. On n’a pas tous les droits, il nous en manque quatre : les albums de Pias et d’Epitaph. Si j’avais du pognon je les rachèterais. Ca nous permettrait d’avoir le catalogue entier des Burning sur Opposite. Pour l’instant on a le premier, la compilation, Opposite 1, Taranto, Bad time for human kind, le BHASS project et Opposite 2 et le split avec les Unco.

PIERRE : Ce qui est marrant dans l’histoire du groupe c’est que les gens qui nous ont signés pour le premier album se sont aussi occupés de nous trouver un distributeur pour le premier album d’Opposite Prod. Les gens de Pias continuent à distribuer le deuxième et troisième album des Burning et nous ont signés en tant que distributeur pour Opposite 2. On reste avec les mêmes personnes et on continue avec eux.

THOMAS : On change de costard, on a plus les mêmes relations avec eux mais on est toujours en relation.

PIERRE : Patricia Bonneteau qui nous a signé chez Sony est quasiment fondatrice du label Opposite, c’est elle qui nous a financé au début.

Il y a quoi de prévu pour bientôt avec les Burning ?

THOMAS : Des nouvelles compos plutôt distordues, une tournée en Allemagne plutôt qui continuera peut être en Italie et en Angleterre si on trouve des dates.

PIERRE : On passera peut être par Paris aussi pour un concert de soutien au Tibet et on ira ensuite en Slovénie, Croatie et Irlande.

THOMAS : Après avoir jouer nos nouveaux morceaux à l’international on les sortira en France si tout va bien.

Ca vous arrive souvent de faire des concerts de soutien ?

THOMAS : Depuis le début des Burning on a apporté notre petit soutien à des grandes causes comme Handicap International, Amnesty International, le Secours Populaire, les Restos du Cœur, les faucheurs d’OGM… On avait déjà participé à une compilation pour le Tibet Libre avec Yelen.

C’est pour vous une façon de marquer votre engagement ?

PIERRE : Non l’engagement tu le prouves vraiment dans le quotidien par ce que tu achètes.

THOMAS : Oui il y a encore plus une cohérence entre ce que tu dis, ce que tu vis et les causes pour lesquelles tu vas t’afficher.

PIERRE : Mais c’est pas le tout de monter sur scène, d’avoir des beaux discours et de gueuler si derrière tu vas acheter des fringues qui viennent de Chine etc. Le plus parlant c’est ce que tu fais au quotidien, ce que tu achètes, ce que tu consommes.

June 07, 2008

Artist - Song title - Album title- Year - Record label

Woof - Nice guy - No retreat - 2002 - Horror Business
Tromatized Youth - Melvin’s revenge - Nantes pride - 2006 - Hardcoretrooper
Ten Yard Fight - Pit of equality - Demo 1995 - 1995 - Equal Vision
Righteous Jams - Green eyes - Rage of discipline - 2004 - Broken Sounds
Endstand - Way out - The time is now - 2006 - Lifeforce
Mental - Idiotic - Get an oxygen tank - 2003 - Bridge Nine
Values Intact - Soundtrack for a blue memory - Here hearts - 2007 - Indelirium, Eternalis, Nothing To Prove
Burning Heads - Place for me - S/t - 1992 - Fair & Square
Allegiance - 1000 words - Overlooked - 2005 - Rivalry
Allegiance - Found my niche - Overlooked - 2005 - Rivalry
Down To Nothing - My disguise - The most - 2007 - Revelation
Negative Approach - Nothing - S/t - 1982 - Touch & Go
Government Warning - Arrested - Arrested - 2007 - Grave Mistake
The F.U.’s - Unit or lose - My America - 1983 - Xclaim!
Acid Reflux - Paid to ruin fun - Secret power - 2007 - No Way
Acid Reflux - Half spic - Secret power - 2007 - No Way
Bold - Always try - The search 1985-1989 - 2006 - Revelation
Hard Times - Pas de honte - S/t - 2004 - Bord de Seine
Where Eagles Dare - Caught up in the moment - Split with Set It Straight - 2005 - Twelve Gauge
Backsight - Dominacion - Bridging oceans - 2007 - Eternalis
Internal Affairs - Reality check - Deadly visions - 2007 - Malfunction
Internal Affairs - Still alive - Deadly visions - 2007 - Malfunction
Guns Up! - All in - All this is - 2005 - 1917
Another Breath - Jailbreak - Mill city - 2006 - Rivalry
The Defense - Common sense - One kind word : hardcore compilation - 2006 - Cycle
The Difference - Leave the mark - Speakers and followers - 2006 - Countdown
Shockwave - The ultimate doom - The ultimate doom - 2004 - Triple Crown
Anchor - Hämnd - Split with The Kind That Kills - 2007 - Monument
Integrity - Incarnate 365 - Systems overload - 1995 - Victory
Burning Heads - S.T.F.U. - Incredible rock machine - 2005 - Opposite Prod